Bertrand Belin, son septième album, Tambour vision
Il y a chez ce grand homme élancé et félin, à la silhouette de dandy, au verbe agile et souple, le goût des images qui chantent et claquent, conjugué à une économie de mots : "Dans mes chansons, je ne suis pas bavard. Lorsque je veux m'étendre, j'écris des bouquins", confesse-t-il. Ses rares mots semés comme des cailloux suffisent pourtant à convoquer des tableaux denses qui dansent, des idées, des spectres de couleurs : sa "longue lignée d'ivrognes, trouble-fête et rongeurs de freins", ses héritages, ses rimes phallus/angélus, ses obsessions de chercheur d'or, ses "rues pleines de verbe, de larmes, d'oriflammes", ses alléluias et ses bebop-a-lula...