La plus française des chanteuses britanniques s'apprête à reprendre la route pour deux ans, le temps d'une tournée consacrée aux chansons de Serge Gainsbourg. Inaugurée en juin dernier lors des Francofolies de Montréal, à l'occasion des 25 ans de la disparition de Serge Gainsbourg, la tournée "Gainsbourg symphonique" est l'occasion d'entendre une vingtaine de chansons incontournables du répertoire de l'homme à tête de chou interprétée par sa muse Jane Birkin, en compagnie d'un orchestre symphonique. Elle débutera mercredi 26 octobre à Troyes, et s'étendra jusqu'au 9 février 2017 à Vitre. Ce tour de chant sera accompagné d'un nouvel album studio, enregistré il y a deux semaines avec l'orchestre de la radio de Varsovie, qui sortira chez Parlophone/Warner en février 2017.
Dans une interview la chanteuse évoque ses récents pépins de santé, une maladie auto-immune qui l'a contraint à l'hospitalisation, et la tristesse qui la ronge depuis la mort de sa fille Kate Barry (née de son premier mariage avec le compositeur John Barry), survenue en décembre 2013. "La peine est tellement grande, le manque... Se dire que je vais être sans elle jusqu'à la fin de ma vie, c'est inimaginable", confie-t-elle. Cette tournée, ce sera aussi l'occasion de fuir les souvenirs douloureux de sa vie parisienne: "J'étais trop triste dans ma maison parisienne, cela me fait du bien de sortir. Dès qu'il y a de la compagnie, je me sens mieux. A Paris, tout me rappelle Kate: les lieux, les gens."
Pendant la tournée, le 14 décembre prochain, Jane Birkin fêtera ses 70 ans. Ce soir-là, elle se produira dans un théâtre à Clermont-Ferrand. "Depuis trois ans, j'évite les anniversaires. Il n'y a que Noël que j'aime fêter", explique-t-elle. Sa tournée se déroule aussi pendant la réouverture du Bataclan, le 16 novembre prochain. Verra-t-on un jour Jane Birkin en concert dans la salle touchée par les attentats du 13 novembre ? "Je l'espère, je le veux", confie la chanteuse. "Le Bataclan, c'est ma première scène à Paris, un souvenir très gai. Serge était là avec son briquet, je voulais l'épater. Il voulait que je sois sexy, alors je m'étais habillée en garçon et je m'étais coupé les cheveux", se souvient-elle.
En vidéo ci-dessous --> Interview de Jane Birkin à Montréal au mois de juin 2016, par Patrick Simonin