Depuis sa naissance en 1851, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique est le lieu où sont documentés les œuvres créées par ses membres. Chaque chanson, chaque poème, chaque partition fait l’objet d’un dépôt à la Sacem, informant sur son titre, son/ses auteurs, compositeurs, éditeurs, afin de pouvoir assurer la collecte et la répartition de leurs droits. Chaque créateur ou éditeur qui souhaite devenir membre de la Sacem dépose également un dossier. Ainsi, au fil du temps, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique a rassemblé, littéralement, des kilomètres de documents administratifs, nécessaires à l’activité quotidienne de documentation des œuvres, des membres, et à la collecte et la répartition de leurs droits. Encore aujourd’hui ces informations sont nécessaires à la gestion des droits, mais elles sont de plus en plus souvent sous forme dématérialisée.
"Chacun de nos sociétaires a un dossier dans lequel on recense toutes les conditions d'admission ; on y trouve des photos, des contrats, des bulletins de dépôts d’œuvres (...), pour nous ce sont des papiers administratifs, mais en réalité c'est toute l'histoire de la création pour chacun d'entre nous", explique Claire Giraudin, chef de projet, qui a travaillé sur la mise en place de ce musée en ligne, destiné à valoriser les quelques 30 kilomètres de documents que possède la société.
Là où l'initiative est d'autant plus intéressante, c'est que les quelque 3 000 archives numérisées dans le cadre de la mise en place de ce fonds accessible à tous ont été éditorialisées et sont accompagnées de cartels, voire de vidéos ou de documents sonores apportant des précisions et des anecdotes sur la création de telle ou telle pièce.
Le site, fruit d'un an et demi de travail, propose trois niveaux de découverte : des "expositions" thématiques consacrées à des sujets comme les femmes dans la création musicale ou l'histoire du son du vinyle à Internet, des thèmes d'actualité, avec par exemple un hommage aux 80 ans de la naissance de Joe Dassin en novembre prochain, et enfin des pièces d'exception, comme les examens d'entrée de Barbara à la Sacem ou un télégramme envoyé par Giuseppe Verdi à cette société fondée en 1851.
Les documents peuvent être partiellement floutés pour protéger les données à caractère privé. Certaines pièces accompagnées d’un appareil éditorial ou pédagogique sont disponibles à l’impression sous forme de PDF. Les recommandations d’impression et les conditions dans lesquelles elles peuvent être utilisées sont détaillées dans les PDF.
A terme, le "Musée Sacem", qui devrait s'enrichir d'un millier de documents par an, proposera également des contenus multimédia et un moteur de recherche... et même des salles en réalité virtuelle.
Le musée de la Sacem est accessible à cette adresse : https://musee.sacem.fr/